Certains hébergeurs collectent la taxe de séjour alors qu’ils n’en ont pas l’obligation, tandis que d’autres l’ignorent malgré une réglementation stricte. Les plateformes de réservation en ligne, comme Airbnb ou Booking, appliquent parfois ce prélèvement automatiquement, mais uniquement dans les communes partenaires.
La taxe de séjour dans les locations de vacances : comprendre son rôle et son fonctionnement
La taxe de séjour s’applique à toute personne qui passe la nuit dans un hébergement touristique, que ce soit un hôtel, une chambre d’hôtes ou un appartement meublé loué pour quelques jours. Pratiquement toutes les communes touristiques de France la mettent en place afin de soutenir financièrement le tourisme local, que ce soit pour dynamiser l’offre ou entretenir les infrastructures.
Le montant de cette taxe varie : il dépend du type de logement, de sa capacité d’accueil, de son classement officiel, mais aussi de la période du séjour. N’espérez pas trouver un tarif unique : chaque commune adopte ses propres tarifs chaque année, encadrés par le code des impôts, la loi de finances et la loi NOTRe. Le prix à payer pour une nuit peut passer de quelques centimes à plusieurs euros, surtout si l’hébergement est classé ou situé dans une zone qui applique une taxe additionnelle. C’est le cas du Grand Paris, par exemple, où le montant grimpe d’un cran supplémentaire.
Principaux paramètres du calcul de la taxe de séjour
Pour s’y retrouver, quatre critères principaux entrent en jeu :
- Type d’hébergement : hôtels, résidences de tourisme, meublés, chambres d’hôtes…
- Classement : nombre d’étoiles ou absence de classement officiel
- Période de perception : saisonnalité prise en compte dans de nombreuses communes
- Tarif applicable : fixé annuellement par le conseil municipal
La collecte de cette taxe, par l’hébergeur ou par la plateforme utilisée pour réserver, se fait lors du paiement du séjour. Les conditions, les tarifs et les périodes s’affichent sur les sites officiels des communes ou des offices de tourisme. Ce prélèvement joue un rôle clé dans le budget consacré au secteur touristique par les collectivités : il ne s’agit pas d’une formalité, mais d’une ressource bien réelle pour les villes concernées.
Qui est concerné par le paiement de la taxe de séjour ?
La taxe de séjour vise toute personne qui règle une nuitée dans une commune où ce dispositif existe. Séjourner à l’hôtel, réserver une chambre d’hôtes, passer un week-end dans un meublé ou s’arrêter dans un village vacances : chaque nuit donne lieu à la perception de cette taxe, sauf exceptions prévues par la loi.
Le principe est simple : dès qu’il y a une transaction, la règle s’applique. Qu’on soit propriétaire particulier, loueur professionnel ou simple utilisateur d’une plateforme de location, tout le monde est sur un pied d’égalité. Les meublés de tourisme, gîtes, auberges collectives et chambres d’hôtes, peu importe leur classement, n’y échappent pas. À Paris et dans l’ensemble du Grand Paris, une taxe additionnelle peut même s’ajouter, suivant les textes spécifiques à la région.
C’est toujours le voyageur qui règle cette somme, mentionnée distinctement sur la facture. Mais tous ne la paient pas systématiquement. Certaines catégories sont exemptées, comme les mineurs, les travailleurs saisonniers de la commune, les personnes logées d’urgence ou, dans certains cas, les résidents de longue durée. Le détail figure dans les textes fiscaux, souvent relayé par les sites municipaux et offices de tourisme.
Le paiement se fait en général directement auprès de l’hébergeur. Cependant, les plateformes comme Airbnb ou Booking prennent de plus en plus le relais dans la collecte et le reversement de cette taxe, en lien avec les communes partenaires. Résultat : une gestion simplifiée et une meilleure transparence pour tous les acteurs.
Obligations fiscales des propriétaires et plateformes de location : ce qu’il faut savoir
Collecter la taxe de séjour ne relève plus du détail administratif. Depuis l’entrée en vigueur de la loi NOTRe et avec le boom des locations via plateformes, les règles se sont durcies. Propriétaire ou gestionnaire, chacun doit percevoir la taxe auprès de ses clients, puis la reverser à la mairie ou à l’organisme compétent. Habituellement, la taxe est collectée à chaque nuit passée ou lors du paiement global, et elle doit figurer clairement sur toute facture remise aux voyageurs.
Les obligations continuent ensuite : à la fin de chaque période de collecte, souvent un trimestre ou une année,, il faut déclarer à la mairie ou à l’office de tourisme le nombre de personnes accueillies, le total des nuitées et le montant exact collecté. Ce formulaire, désormais dématérialisé la plupart du temps, doit être rempli scrupuleusement. Omettre cette démarche expose à des sanctions prévues par le code fiscal.
Du côté des plateformes (Airbnb, Abritel…), la plupart prennent en charge la collecte et le versement dans les grandes agglomérations. Cela facilite la vie des propriétaires, qui voient la taxe retenue automatiquement. Mais la vigilance reste de mise : chaque loueur doit s’assurer que la plateforme a bien prélevé et reversé la somme, en vérifiant les relevés transmis. La législation encadre ces opérations avec rigueur, sous l’œil attentif de l’administration fiscale et des collectivités locales.
À quoi sert concrètement la taxe de séjour dans votre commune ?
La taxe de séjour n’est pas destinée à disparaître dans les méandres du budget municipal. Ce qu’elle rapporte va directement aux communes et aux collectivités, avec un objectif précis : muscler l’attractivité touristique et améliorer les infrastructures pour accueillir au mieux les visiteurs.
À Paris, dans les villes du Grand Paris ou sur la côte, les recettes issues de la taxe de séjour financent des actions très concrètes. Les offices de tourisme utilisent ces fonds pour promouvoir leur territoire, éditer des guides, développer des outils numériques ou créer des événements culturels. Le reste sert à rénover les équipements publics, installer de la signalétique multilingue, entretenir plages, sentiers, sites patrimoniaux…
Voici quelques exemples d’usages fréquents de ces recettes :
- Développement des services d’accueil et d’information touristique
- Mise en valeur du patrimoine
- Organisation de manifestations saisonnières
- Investissement dans des infrastructures adaptées aux flux de visiteurs
Selon la saison et la fréquentation, la taxe de séjour peut représenter une part non négligeable du budget local. Les communes ajustent chaque année les tarifs, fixent les priorités selon les besoins et communiquent sur l’utilisation des fonds lors des conseils municipaux. L’État veille à ce que chaque euro collecté serve bien à renforcer l’offre touristique du territoire, et à faire de chaque séjour une expérience un peu plus riche, pour tous.


